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Accès aux commodités et pauvreté des personnes âgées au Cameroun

État des lieux et perspectives

Maxime KAMDEM KAMDEM, Université de Yaoundé II, Cameroun.

1. Contexte de l’étude

La pauvreté est une situation où un individu ou un groupe d’individus ne dispose pas de ressources suffisantes pour satisfaire ses besoins en biens et services disponibles dans une société (SILEM et ALBERTINI, 2002). Toutefois, le PNUD et la Banque Mondiale appré-hendent la pauvreté selon la conception humaine et la conception monétaire respectivement.

La pauvreté monétaire se réfère à la détermination d’un revenu minimum nécessaire pour satisfaire ses besoins journaliers ; il est évalué à un dollar par jour et par équivalent adulte. Au Cameroun, ce seuil de pauvreté monétaire s’élève à 269 443FCFA par équivalent adulte et par an, soit 22 454FCFA par mois, ou 738FCFA par jour. Ce montant représente le revenu minimum nécessaire pour satisfaire les besoins essentiels de l’individu [1].

La Banque Mondiale a particulièrement centré l’analyse de la pauvreté sur l’aspect monétaire et ne fait pas explicitement allusion à la pauvreté humaine. Son raisonnement distingue pauvreté absolue et pauvreté relative. La pauvreté absolue correspond à un niveau de revenu nécessaire pour assurer la survie des personnes. En général, ce seuil est calculé en fonction d’un régime alimentaire de base. La pauvreté relative, quant à elle, reflète une conception plus axée sur la répartition des revenus ; elle signifie avoir « moins que les autres ». Cette notion renvoie au niveau de revenu nécessaire pour participer et vivre dans une société particulière (logement, habillement…). Toutefois, les limites

La pauvreté humaine est quant à elle, intrinsèquement liée à la notion de développement humain, qui voit le jour au début des années quatre-vingt-dix, à la suite des travaux d’Amartya SEN.

Le concept de développement humain représente, selon les termes du PNUD, l’élargissement des possibilités et des choix offerts aux individus. Plus précisément, « les trois possibilités essentielles sont celles de vivre longtemps et en bonne santé ; d’acquérir des connaissances et un savoir ; et de pouvoir accéder aux ressources nécessaires pour vivre dans des conditions décentes ».

C’est donc par rapport au développement humain que la pauvreté humaine est définie : « elle signifie la négation des opportunités et des perspectives fondamentales sur lesquelles repose tout développement humain, à savoir vivre une vie longue, saine, constructive, et jouir d’un niveau de vie décent, ainsi que de la liberté, de la dignité, du respect de soi-même et d’autrui » (PNUD, 1997). Toutefois, les limites apportées par la pauvreté monétaire conduisent à prendre en compte l’approche multidimensionnelle dans le cadre de cette analyse.

Sur le plan conceptuel, il est aujourd’hui communément admis que la pauvreté est un phénomène multidimensionnel, et donc son analyse ne devrait plus être réduite au seul aspect monétaire. Qualifier un individu de pauvre nécessite que l’on ne prenne plus en compte uniquement les variables liées au revenu ou à la consommation, mais que l’on s’intéresse aussi à des variables telles que la santé, l’éducation, les conditions d’habitat, l’équipement, toute chose pouvant éviter à l’individu d’être marginalisé dans la société.

L’apport des approches multidimensionnelles, développées entre autres par le PNUD depuis le début des années 1990, suite aux travaux de SEN (1976, 1985, 1987), ont contribué à améliorer la définition ainsi que l’identification des populations vulnérables et indigentes (BERTIN et LEYLE, 2007). L’approche des capacités formulée par SEN vient en réponse aux problèmes posés par l’approche monétaire et utilitariste qui met en avant l’aspect multidimensionnel de la pauvreté. Selon lui, la pauvreté ne devrait pas être appréhendée par des niveaux de consommation ou de revenu, mais par la capacité des individus à y avoir accès.

L’objectif assigné à ces approches multidimensionnelles est de dépasser les limites inhérentes aux approches unidimensionnelles traditionnellement utilisées par certaines institutions internationales pour identifier les populations pauvres. Les critères usuels des ressources monétaires (le revenu) et de la consommation, ne permettraient pas de capter l’essentiel des privations dont sont victimes les ménages les plus pauvres. En revanche, en s’attachant à définir la qualité de la vie à partir de ce que les individus sont libres de réaliser, les tenants de l’approche multidimensionnelle insistent sur un ensemble d’éléments permettant de qualifier le bien-être.

Théoriquement, le bien-être et la pauvreté doivent être évalués sur la base de ce que les individus réalisent effectivement, ce que SEN appelle les ‘‘états’’ et ‘‘actions’’, et qui constituent l’ensemble des fonctionnements. Les fonctionnements pertinents peuvent aller du plus élémentaire (être en bonne santé, pouvoir manger…) aux plus complexes (prendre part à la vie de la communauté, être digne à ses propres yeux...).

L’enrichissement de l’analyse de la pauvreté par l’approche des capabilités laisse toutefois en suspend la question de la mesure. Si l’apport théorique est indéniable et fait aujourd’hui consensus (FARVAQUE et ROBEYNS, 2005), la mise en pratique de l’approche soulève encore de nombreux débats (ROBEYNS, 2000).

2. Problématique

Selon le Bureau Central des Recensements et des Études de la Population (BUCREP), le Cameroun comptait en 2005, 17 463 836 habitants composés de 8 831 800 femmes et 8 632 036 hommes. Plus de la moitié de la population a moins de 18 ans et le poids démographique des enfants âgés de moins de 15 ans se situe à 43,6 %. Selon le milieu de résidence, on observe des variations assez nettes dans la structure par âge de la population. Les enfants âgés de moins de 15 ans représentent 39,2 % de la population en milieu urbain et 47,8 % en milieu rural. Les personnes âgées (60 ans et plus), qui représentent (5,5%) de la population totale du pays, sont particulièrement plus représentées en milieu rural (6,5%) qu’en milieu urbain : (3,4%).

En 2010, la population reste caractérisée par son extrême jeunesse. L’âge médian de la population est de 17,7 ans et l’âge moyen se situe à 22,1 ans. La population ayant moins de 15 ans représente 43,6% de la population totale tandis que celle de moins de 25 ans représente 64,2%. Par ailleurs, la proportion des personnes âgées (60 ans et plus) est restée stable et se situe à 5%.

L’analyse des tendances de la pauvreté au Cameroun, laisse apparaître qu’en milieu urbain, elle a connu une baisse de 5,7 points sur la période 2001 à 2007 ; alors qu’il a été plutôt en hausse de 3 points en milieu rural, et se situe à 55% en 2007. L’aggravation de la situation observée en milieu rural s’explique en partie par deux raisons :

  • Les revenus d’activités qui ne se sont pas accrus à un rythme suffisant pour permettre aux paysans de préserver leur pouvoir d’achat ;
  • L’accroissement des personnes âgées de plus de soixante ans, qui a augmenté de plus de 3 points sur la même période. Elle est de 3,2% en milieu urbain contre 11% en milieu rural [2]. Ces derniers sont en grande partie tributaires des transferts de leurs enfants, issus de l’exode rural et dont les revenus ne sont pas en général assez importants.

De manière générale, le cadre de vie et d’habitat n’ont pas connu une amélioration assez satisfaisante, susceptible d’améliorer les conditions de vie de populations rurales en général, et des personnes âgées en particulier : l’accès à certains biens et services tels que l’eau potable, l’électricité, le téléphone et le ramassage d’ordures.

Le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (2005), indique que ce phénomène est par essence comparative et l’état de pauvreté d’une personne ou d’un groupe d’individus se rapporte à un concept fort complexe, du fait que dans un groupe humain, les pauvres sont schématiquement cette partie de la population dont les conditions de vie sont manifestement en deçà de la « moyenne » observée.

Les consultations participatives menées auprès des populations en vue de l’élaboration de ce document stratégique, ont permis de définir la pauvreté comme la privation matérielle, l’insécurité alimentaire, la faible accessibilité aux services sociaux (santé, éducation et formation de base), à un emploi décent, à l’approvisionnement en eau potable, à la protection sociale, à la bonne information, au logement, au transport et la faible participation à la prise de décision. L’indisponibilité des services relatifs à ces besoins essentiels dans certaines localités peut rendre également pauvres les individus, et même les ménages qui disposent de revenus pour les acquérir.

Au-delà de la considération monétaire, la pauvreté est principalement causée par : le manque d’opportunités d’emplois et la faiblesse des revenus ; l’insuffisance des infrastructures économiques ; la corruption et la mauvaise gestion des ressources publiques ; le faible accès aux facteurs de production ; la faiblesse des rendements et des difficultés d’écoulement des produits agricoles à des prix rémunérateurs ; l’enclavement des zones rurales, qui est l’un des facteurs d’exclusion de certains ménages du marché ; et le manque d’accès à certains biens et services tels que l’eau potable, l’assainissement, le téléphone et l’électricité [3].

A titre d’exemple, le taux de possession du téléphone mobile par ménage a littéralement explosé en passant de 8% en 2001 à près de 45% en 2007. Dans les campagnes, l’accès à l’eau potable, à l’électricité et aux toilettes décentes a tendance à se détériorer comme l’indique le tableau ci-dessous :

Tableau 1 : Pourcentage des ménages ayant accès aux commodités

En ce qui concerne l’accès à l’électricité, on observe un accroissement du taux d’accès sur le plan national entre 2001 et 2007, passant de 46,8% à 48,2%. Mais on note encore une très grande disparité entre les milieux de résidence (urbain et rural).

Ces différentes causes montrent que la pauvreté ne doit pas être appréhendée sur la seule base du revenu ou de la consommation, mais par la capacité des individus à avoir accès à certaines commodités de base. Cette approche formulée par SEN (1976), vient en réponse aux problèmes posés par l’approche monétaire et utilitariste [4]. Elle met en avant l’aspect multidimensionnel de la pauvreté, qui sera prise en compte dans la présente étude et dont la mesure se fait suivant les approches axiomatiques et non axiomatiques.

3. Objectifs

L’objectif de cette communication est d’évaluer l’impact de l’accès aux commodités sur la pauvreté des personnes âgées au Cameroun. Spécifiquement, il s’agira :

  • De faire un état des lieux des conditions de vie des personnes âgées ;
  • De présenter des perspectives d’amélioration de leurs conditions de vie, à travers un accès équitable à certaines commodités. Dans ce cas précis, l’on s’attardera sur l’accès à l’électricité, qui est un élément clé dans l’amélioration des conditions de vie des personnes vulnérables.

4. Méthodologie

La méthode mise en œuvre consiste à prendre en compte l’approche multidimensionnelle de la pauvreté, qui intègrera les différentes commodités dans la détermination d’un indicateur composite de pauvreté. Cette détermination se fera suivant la méthode de l’inertie.

Considérons K indicateurs primaires qui reflètent les conditions de vie du ménage tels que la possession de certains biens durables (appareils électriques par exemple), le type de logement ou le type de matériaux du mur du ménage. L’idée de base est de résumer l’information apportée par ces indicateurs qualitatifs en un seul indice composite appelé A et dont la forme générale peut être écrite de la manière suivante :

Avec l’indicateur primaire j (j=1…K) pour le ménage i (i=1…n). est le poids attribué à l’indicateur dans le calcul de l’indice composite Ai du ménage i.

L’indicateur composite Ai pour le ménage i peut être réécrit sous la forme suivante, qui prend en compte la modalité j et le poids accordé à celle-ci :

Avec, K : nombre d’indicateurs binaires ; Jk : nombre de modalités de l’indicateur k ;  : poids accordé à la modalité Jk ;  : une variable binaire, prenant la valeur 1 lorsque le ménage i a la modalité Jk, et 0 sinon. L’indice Ai pour un ménage i représenta la moyenne des poids des variables binaires .

La détermination des poids se base sur les analyses statistiques multivariées. SAHN et STIFEL (2000), proposent l’utilisation de la technique d’analyse factorielle afin de déterminer les poids. FILMER et PRITCHETT (1998), utilisent l’analyse en composante principale (ACP). Dans ce travail l’on se propose d’utiliser une analyse de correspondance multiple (ACM) telle que suggérée, et présentée par ASSELIN (2009). Deux raisons justifient ce choix :

  • cette méthode se prête mieux à la nature des données dont nous disposons qui comportent un ensemble de variables binaires présentées ci-dessous et représentant les différentes modalités que peuvent prendre les indicateurs primaires reflétant les conditions de vies des ménages ;
  • plusieurs études sur la mesure de la pauvreté multidimensionnelle en Afrique ont été réalisées en utilisant cette méthode : AYADI et al., (2005) pour la Tunisie ; KI et al., (2005) pour le Sénégal ; FOKO et al., (2007) pour le Cameroun.

Cette détermination permettra de situer les personnes âgées, ainsi que leur comportement face à l’acquisition de ces commodités, et l’impact de ces dernières dans l’amélioration de leurs conditions de vie. Cette analyse se fera suivant le milieu de résidence et la prise en compte du sexe du chef de ménage.

Cette analyse conduira à prendre en compte non seulement l’accès à l’électricité, mais aussi les deux aspects suivants :

  • Le comportement des personnes âgées face à l’utilisation de l’électricité. Cette analyse prendra en compte l’acquisition d’un compteur d’électricité par les ménages, qui est une variable permettant de mesurer le taux d’accès à l’électricité au sein d’une population.
  • Les conséquences de l’utilisation de l’électricité sur les conditions de vie, et le niveau de vie des personnes âgées. Cet aspect fera intervenir le concept de la pauvreté énergétique, et analysera son lien avec la pauvreté au sein du ménage.

Les deux analyses indiquées ci-dessus sont effectuées à l’aide des modèles à équations simultanées à variables dépendantes qualitatives. Les données nécessaires à cette étude sont tirées de l’enquête GPL (2004), réalisée par l’Institut National de la Statistique auprès de 2860 ménages camerounais, dont 1004 ruraux.

5. Résultats de l’étude

Le calcul de l’ICP pour chaque individu a pris en compte les coordonnées des variables nominales actives sur le premier axe factoriel. Les caractéristiques de cet indicateur sont les suivantes :

Tableau 2 : Caractéristiques de l’ICP

Ce tableau permet de constater que la valeur minimale de l’ICP est de -0,18. Afin d’obtenir des indicateurs composites définis en valeurs positives, la transformation suivante a été effectuée : ICP corrigé = |-0,18|+ICP. Celle-ci conduit à la détermination des indices corrigés, dont la valeur maximale est de 0,5, telle qu’indiquée dans le tableau ci-dessus. Afin d’évaluer l’incidence de la pauvreté multidimensionnelle (PMD), l’on a procédé à la dichotomisation suivante, telle que proposée par SAHN et STIFEL (2001) :

Selon cette répartition, 3% des ménages résidant en milieu urbain sont pauvres.

Selon le sexe du chef de ménage, l’incidence de la pauvreté non monétaire indique que 3,8% des ménages dirigés par les hommes sont pauvres, contre 0,3% seulement des ménages ayant à leur tête des femmes. Suivant l’approche monétaire, 12,2% sont pauvres chez les ménages dont les chefs sont de sexe masculin, et 11,7% pour ceux dont les chefs sont de sexe féminin. Quelque soit l’approche, l’incidence de la pauvreté est plus élevée chez les ménages dirigés par des hommes.

Selon l’âge du chef de ménage, l’on a définit quatre classes, allant des jeunes à ceux du troisième âge. Les données que l’on dispose donnent l’âge minimum à 18 ans et l’âge maximum à 98 ans. On distingue donc la classe des jeunes chefs de ménage, dont l’âge est compris entre 18 ans et 30 ans ; la classe des adultes, dont l’âge est compris entre 31 ans et 50 ans ; la classe adulte intermédiaire, dont l’âge est compris entre 51 ans et 70 ans, et la classe du troisième âge, comprise entre 71 ans et 98 ans. Les résultats indiquent que 2,2% des ménages dont les chefs sont âgés entre 51 ans et 70 ans sont pauvres suivant l’approche multidimensionnelle.

Les résultats de l’estimation du modèle [5], indiquent qu’il existe une relation de cause à effet entre la pauvreté et l’accès à l’électricité. Ce résultat montre qu’un ménage pauvre a des possibilités limitées de disposer d’un compteur d’électricité dans son logement.

L’âge du chef de ménage explique l’accès à l’électricité au seuil de 1%. Le signe du coefficient montre une relation positive entre les deux variables, traduisant ainsi la volonté de disposer d’un compteur d’électricité à mesure que l’âge augmente. Cependant, le signe de la variable âge² indique que cette relation n’est pas linéaire, et qu’à partir d’un certain âge, la nécessité de s’abonner ne s’impose plus. Cet âge limite est de 60,42 ans [6], et tout chef de ménage ayant atteint cette limite, n’estime plus nécessaire de s’abonner au réseau AES-SONEL.

Les déterminants de la pauvreté énergétique ont été évalués à travers une régression logistique. D’après cette estimation, le signe et la significativité de la variable âge indiquent que cette forme de pauvreté s’accroît avec l’âge du chef de ménage. Toutefois cette évolution n’est plus linéaire à partir d’un certain âge, qui est de 57,68 ans. Ainsi, tout ménage dont le chef a atteint cet âge limite, sera enclin à être pauvre sur le plan énergétique.

L’analyse de la relation entre pauvreté énergétique et pauvreté indique que la pauvreté énergétique explique la pauvreté au seuil de 1%. Le signe positif du coefficient estimé de la variable traduit ainsi que cette forme de pauvreté a un impact direct sur la pauvreté de manière globale. En effet, tout ménage pauvre sur le plan énergétique en zone urbaine, c’est-à-dire qui dépense plus de 5,1% de son revenu à la consommation d’électricité, a une propension très forte à être pauvre. En d’autres termes, la situation de pauvreté énergétique au sein d’un ménage conduit de facto, à l’accroissement de la pauvreté au sein de ce dernier.

6. Conclusion

Au terme de cette analyse, il y a lieu de retenir que certaines commodités, principalement l’électricité ne sont pas accessibles aux personnes âgées. Celles-ci jugent inutiles de s’abonner au réseau principal d’électricité à partir de l’âge de 60 ans. De plus, elles sont aussi affectées par la pauvreté énergétique, du fait qu’elles dépensent plus de 5,1% de leurs revenus mensuels au règlement de leurs factures d’électricité. Cette situation conduit à l’accroissement de la pauvreté eu sein d’un ménage.

Références bibliographiques

ASSELIN L.M. (2009), Analysis of Multidimensional Poverty : Theory and case studies, Springer.

AYADI, M., NAOUEL, C. et EL LAGHA. (2005), ‘‘Analyse multidimensionnelle de la pauvreté en Tunisie entre 1988 et 2001 par une approche non monétaire’’, Politiques Économiques et Pauvreté, mai.

BERTIN, A. et LEYLE, D. (2007), ‘‘Mesurer la pauvreté multidimensionnelle dans un pays en développement : démarche méthodologique et mesures appliquées au cas de l’Observatoire de Guinée Maritime’’, Cahiers du GREThA, n° 2007 - 17, Octobre.

FARVAQUE, N. et ROBEYNS, I. (2005), “L’approche alternative d’Amartya Sen : Réponse à Emmanuelle Bénicourt”, L’Économie Politique, n° 27.

FILMER, D. et PRITCHETT, L. (1998), ‘‘Estimating Wealth Effects without Income or Expenditure Data, or Tears : Education Enrolment in India’’. Document de travail, World Bank, Washington, D.C.

FOKO, B., NDEM, F. et TCHAKOTE, R. (2007), ‘‘Pauvreté et inégalités des conditions de vie au Cameroun : une approche micro multidimensionnelle’’, Cahier de recherche PPMA.

INS (2006), ‘‘Rapport d’étape de mise en œuvre du Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté au 31 décembre 2005’’. Ministère de la planification, de la programmation du développement et de l’aménagement du territoire. Février, Yaoundé.

INS (2006), ‘‘Résultats de l’enquête par grappes à indicateurs multiples au Cameroun, MICS-3’’, Rapport principal, République du Cameroun et Fonds des Nations Unies pour l’Enfance. Yaoundé.

INS (2008), ‘‘Tendances, profil et déterminants de la pauvreté au Cameroun en 2007’’, Rapport de l’Enquête ECAM III, Yaoundé.

KI, J. B., FAYE, B et FAYE, S. (2005), ‘‘Pauvreté multidimensionnelle au Sénégal : approche non monétaire fondée sur les besoins de base’’, Rapport final, PR-PMMA 044, Réseau PEP.

PNUD (1997), Rapport mondial sur le développement humain.

ROBEYNS, I. (2000), ‘‘An unworkable idea or a promising alternative ? Sen’s capability approach re-examined’’, discussion paper 00.30, Center for Economic Studies, University of Leuven.

SAHN, D.E. et STIFEL. D.C. (2000), ‘‘Poverty Comparisons Over Time and Across Countries in Africa”, World Development, 28, pp. 2123-55.

SEN, A. (1976), ‘‘Poverty : an ordinary approach to measurement’’, Econometrica, Vol. 44, March, 219-231.

SEN, A. (1985), Commodities and Capabilities. North-Holland, Amsterdam.

SEN, A. (1987), The Standard of Living. Cambridge, Cambridge University Press.

SILEM, A. et ALBERTINI, J.M. (2002), Lexique d’économie, 7e édition, Dalloz, Paris.

ANNEXES

Figure 1 : Nuage de points issus de l’ACM

Tableau 1 : Incidence de la pauvreté selon l’âge du chef de ménage

Tableau 2 : Résultats de l’estimation du modèle

Tableau 3 : Résultats de l’estimation logistique selon les indicateurs socio économiques

Tableau 4 : Résultats de l’estimation de l’équation de pauvreté

[1] Ces résultats sont issus de l’ECAM III (2007). L’on doit cependant noter que le seuil de pauvreté s’est accru par rapport à celui de 2001, qui s’élevait à 232 547FCFA par an et par équivalent adulte.

[2] Résultats issus de la troisième enquête camerounaise auprès des ménages.

[3] Rapport de l’ECAM III.

[4] Le courant utilitariste conduit par BENTHAM (1789), indique qu’en tant que garant du bien-être social, l’État doit se soucier de l’équité en mettant en place de nouveaux rapports sociaux.

[5] Voir tableau 2 en annexe.

[6] La relation liant l’âge et son carré est donnée par ax²+bx, et la condition de premier ordre est 2ax+b=0. La détermination de l’âge limite est donnée par x=(-b/2a)*100, soit x= [-0,0259164/2*(-0,0214441)]*100=60,42.

VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION DANS LES PAYS DU SUD

Famille, conditions de vie, solidarités publiques et privées... État des lieux et perspectives

ACTES DU COLLOQUE INTERNATIONAL DE MEKNÈS

Maroc 17-19 mars 2011