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Discours introductifs

Discours des représentants du Comité d’Organisation prononcés lors de la séance inaugurale du 17 mars 2011.

Allocution de Mohammed BENJELLOUN
Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques Économiques et Sociales de l’Université Moulay Ismaïl de Meknès, Président du Comité scientifique du colloque

Monsieur le Président de l’Université Moulay Ismaïl,
Madame le Doyen de la Faculté de Droit, représentante de Monsieur le Président de l’Université François Rabelais de Tours,
Monsieur le Président de la Commune Urbaine de Meknès,
Chers collègues Doyens de l’Université François Rabelais,
Chers collègues Doyens de l’Université Moulay Ismaïl de Meknès,
Chers invités, chers collègues enseignants,
Chers étudiants,

Permettez-moi tout d’abord de souhaiter la bienvenue à tous nos invités, une centaine de participants venus de plus d’une vingtaine de pays du Sud et du Nord et qui nous ont fait l’honneur et le plaisir d’être parmi nous pour débattre d’un thème devenu d’actualité au Maroc, celui du vieillissement dans les pays du Sud ; la preuve en est les résultats d’enquête du HCP (Haut Commissariat au Plan) présentés lundi dernier. Notre colloque tombe donc à point nommé, ce qui prouve que nos deux universités s’inscrivent amplement dans l’actualité que le Maroc connaît.

A ce titre, je voudrais bien entendu remercier chaleureusement tous ceux qui ont participé à la préparation de ce colloque, tout d’abord les membres du Comité scientifique que j’ai eu l’honneur de présider et qui a travaillé avec dévouement durant plus de six mois pour la sélection des communications retenues pour ce colloque.

Mes remerciements vont aussi aux représentants du CEPED et de CITERES qui ont fourni des efforts titanesques pour assurer un grand succès à ce colloque.

Je voudrais aussi remercier le comité d’organisation composé de représentants de l’université François Rabelais, de notre établissement et du CEPED. Ces membres ont travaillé avec acharnement et dévouement pendant plusieurs mois.

Je voudrais aussi remercier nos doctorants et le secrétariat local du colloque qui ont tous apporté une aide précieuse et déterminante.

Au nom de tous les enseignants de notre Faculté et au nom du personnel administratif et technique je réitère la bienvenue à tous les participants et je souhaite plein succès aux travaux de ce colloque qui certainement contribuera à l’avancée de la recherche scientifique dans ce domaine entre nos deux universités.

Je voudrais dire enfin que ce colloque n’est que le début d’un partenariat qui sera fort, solide et durable entre l’Université François Rabelais et l’Université Moulay Ismaïl puisque la volonté y est. Nous sommes prêts à aller de l’avant dans l’intérêt des deux universités et des deux régions liées par une convention de partenariat, à savoir la Région Centre et la Région Meknès Tafilalet.

Enfin, je souhaite à tous les participants un bon séjour à Meknès, ville impériale chargée d’histoire qu’il faudrait découvrir.

Allocution de William MOLMY
Directeur adjoint du CEPED, UMR 196 Paris Descartes-INED-IRD, Membre du Comité d’organisation du colloque

Monsieur le Président de l’Université Moulay Ismaïl de Meknès,
Madame le Doyen de la Faculté de Droit et Sciences sociales, représentante du Président de l’Université de Tours,
Monsieur le Président de la commune urbaine de Meknès,
Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques Économiques et Sociales de l’Université Moulay Ismaïl de Meknès, Président du Conseil scientifique du colloque,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité scientifique,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité d’organisation,
Chers collègues,

C’est un grand plaisir pour moi de m’adresser à vous dans le cadre de cette séance d’ouverture de notre colloque international portant sur le « vieillissement de la population dans les pays du Sud : Famille, conditions de vie, solidarités publiques et privées … État des lieux et perspectives ».

À mes yeux, cette réunion est importante à plus d’un titre.

D’abord en raison de l’intérêt scientifique de cette question, dont on a longtemps pensé qu’elle concernait surtout les pays européens.

Fort heureusement, on prend de plus en plus conscience au niveau international des difficultés spécifiques que représente le vieillissement, dans les sociétés où la vieillesse reste à la charge des familles et où les systèmes de protection sociale ne touchent encore qu’une minorité de la population.

Ensuite, à titre institutionnel, je me réjouis de cette réunion qui contribue à renforcer la dynamique de recherche entre Universités.

A travers son Bureau d’appui à la recherche qui rassemble des chercheurs du Nord et du Sud autour de questions émergentes, le CEPED a initié en 2009 une réflexion aboutissant à la création d’un réseau international portant sur la vieillesse et le vieillissement dans les pays du Sud, sous la responsabilité de deux de ses chercheurs : Valérie GOLAZ et Philippe ANTOINE.

Ce groupe de travail en étroite relation avec l’UMR CITERES de Tours aborde la vieillesse et les conditions de vie des personnes âgées, dans la cadre des prémisses du vieillissement démographique dans les pays du Sud, de l’Amérique Latine à l’Asie, en passant par l’Afrique subsaharienne et le Maghreb, en croisant différents regards disciplinaires.

Ce projet s’articule autour de trois volets :

  • un travail de fond, régulier, sur les sources existantes,
  • des réunions de travail internationales en réseau élargi aux partenaires des pays du Sud
  • et enfin, la collecte de données qualitatives pour compléter les données nationales analysées et préparer de nouvelles collectes sociodémographiques sur la vieillesse.

C’est dans cette perspective que le CEPED se réjouit d’être associé à l’organisation et à la participation de ce colloque international.

Je voudrais profiter de cette opportunité pour souligner l’importance que le CEPED attache à ce type de collaboration.

Il a positionné de manière résolue ses ressources humaines sur les questions émergentes en matière de population et développement : le vieillissement est évidemment une des questions cruciales pour l’avenir, mais également les enjeux relatifs au foncier ou encore à l’environnement.

Ces nouvelles questions s’ajoutent aux problématiques sur lesquels le CEPED est actif depuis plusieurs années : la santé, le genre, les migrations internationales, les dynamiques sociales, la famille, l’éducation.

Sur toutes ces questions, l’établissement de partenariats scientifiques est une préoccupation pour le CEPED.

Une autre caractéristique du CEPED est d’associer étroitement recherche, formation et vulgarisation scientifique et cela le plus souvent en partenariat.

Nous pensons, en effet qu’il n’est pas de recherche qui mérite pleinement ce titre si elle ne prend pas en compte la formation à la recherche, notamment par l’association des jeunes, étudiants en master ou en doctorat, qui peuvent bénéficier de l’expérience de leurs aînés.

C’est précisément le cas du nouveau master Population et développement du CEPED créé en 2010 qui bénéficie de cette synergie constante entre la recherche et la formation

Enfin, un autre impératif de la recherche est de ne pas rester confidentielle.

Pour cela il faut promouvoir la diffusion des connaissances.

De ce point de vue le Bureau d’Appui à la Recherche du CEPED publiera rapidement dans sa collection Les numériques du CEPED les Actes du Colloque.

Chers collègues Mesdames, Messieurs, je voudrais pour terminer remercier toutes les institutions marocaines qui ont contribué à la tenue de ce colloque.

Tout d’abord les autorités nationales, régionales et municipales pour l’accueil qu’elles ont réservé à cette initiative scientifique.

Mes remerciements s’adressent aussi à nos collègues de l’Université de Meknès et l’Université de Tours qui ont œuvré à l’organisation de ce colloque.

Il ne me reste qu’à vous souhaiter un plein succès à vos travaux.

Allocution de Laurent NOWIK
Maître de Conférences, Université de Tours, CITERES UMR 6173 – équipe Construction sociale et politique des territoires (COST)

Membre du Comité d’organisation du colloque
Monsieur le Président de l’Université Moulay Ismaïl,
Madame le Doyen de la Faculté de Droit et Sciences sociales, représentante du Président de l’Université François-Rabelais,
Monsieur le Président de la Commune urbaine de Meknès,
Monsieur le Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales, Président du Comité Scientifique du colloque,
Mesdames, Messieurs, chers participants au colloque,

Je prends pour finir la parole devant vous au titre de la partie française tourangelle du Comité d’organisation du colloque.

Si ce colloque se déroule aujourd’hui à Meknès, ce n’est pas tout à fait par hasard. Il y a eu un contexte favorable à cette mise en œuvre dont j’aimerais vous parler, pour commencer.

• Deux enseignants-chercheurs de l’université de Tours, ma collègue Muriel SAJOUX et moi-même, membres du comité d’organisation de ce colloque, ont débuté un travail de recherche sur le vieillissement au Sud il y a près de trois ans. Ce travail a pris appui sur nos laboratoires tourangeaux dont je vous parlerai dans un instant, et s’est aussi intégré à un groupe de recherche mis en place au CEPED.

Parallèlement, nous avons noué des contacts et collaborations avec plusieurs chercheurs, et notamment avec des collègues marocains. Des discussions ont été engagées avec des enseignants-chercheurs de plusieurs composantes de l’université de Meknès, et avec des chercheurs du CERED (Centre d’Études et Recherches Démographiques) situé à Rabat, au Haut Commissariat au Plan. Ces relations ont d’ores et déjà débouché sur des publications.

Au préalable, le grand colloque de l’Union Internationale pour l’Étude Scientifique de la Population qui s’est tenu à Marrakech en septembre 2009 – encore le Maroc ! – a constitué un point de départ favorable à la rencontre de collègues intéressés par la thématique du vieillissement dans les pays dits « jeunes ».

• Autre aspect important à évoquer : les relations de coopération qui ont été mises en place entre les deux Régions administratives : la Région Centre en France (où Tours se situe) et la Région de Meknès Tafilalet. Les deux Régions ont créé le cadre facilitateur à nos échanges et nous ont aussi soutenus financièrement dans la réalisation de cette manifestation scientifique. La tenue de ce colloque, ici à Meknès, est une illustration des effets bénéfiques de cette coopération internationale décentralisée.

Après ces quelques explications, vous voyez que ce n’est pas tout à fait par hasard que nous tenons aujourd’hui un colloque international et pluridisciplinaire, à Meknès, dans les locaux de la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales.

Je souhaite vous dire maintenant que notre travail de préparation à ce colloque a été possible grâce au soutien de notre équipe de recherche, le laboratoire CITERES ; et plus particulièrement grâce à deux de ces composantes : l’équipe Monde Arabe et Méditerranée (EMAM), à laquelle ma collègue M. SAJOUX appartient, et l’équipe COST, à laquelle j’appartiens.

En conséquence, quelques mots de nos équipes et de nos représentants qui nous accompagnent durant le colloque.

L’équipe EMAM a pris la suite du Laboratoire URBAMA. L’équipe EMAM est une des trois équipes en France spécialisées sur le monde arabe. Elle s’appuie sur un important réseau de chercheurs issus de l’ensemble du pourtour méditerranéen. Les liens de l’équipe EMAM avec le Maroc sont particulièrement forts ; en effet, le laboratoire URBAMA, puis ensuite l’équipe EMAM, ont assuré la formation d’une soixantaine de docteurs marocains (en géographie) dont certains ont par la suite enseigné à Meknès. C’est Pierre SIGNOLES, Professeur de Géographie qui représente l’équipe EMAM. Il présidera dans quelques minutes la séance plénière scientifique inaugurale. Du fait de sa grande connaissance des pays du Monde Arabe, nous avons demandé à Pierre d’aller au-delà de sa présidence et de participer aussi au contenu scientifique de la séance.

Deuxième équipe tourangelle, l’équipe COST. Plusieurs collègues de cette équipe travaillent depuis plusieurs années sur des problématiques liées aux personnes âgées. L’équipe a participé à plusieurs programmes de recherche financés sur des questions liées au vieillissement. Nous en traitons deux actuellement : une en lien avec l’habitat, une sur les relations intergénérationnelles.

Le second collègue tourangeau qui représente l’équipe COST est Alain THALINEAU, Professeur de Sociologie à l’Université de Tours. Il présidera et animera la première séance plénière de samedi matin. Du fait de sa spécialisation sur les questions relatives à l’action publique et à l’évaluation des politiques sociales, il était la personne toute indiquée pour une séance qui sera un peu différente des autres. En effet, pour cette séance, nous avons invité des conférenciers qui ne sont pas des chercheurs, mais des institutionnels et professionnels en charge de la mise en œuvre, sur le terrain, de politiques en lien avec la question des populations âgées.

A quoi va servir ce colloque et quelle sera sa prolongation ?

Ce colloque international réalisé avec la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de l’Université Moulay Ismaïl est une action concrète permettant de développer nos relations inter-universités. C’est aussi – et surtout - une opportunité exceptionnelle de faire le point sur l’état du savoir et des connaissances sur un sujet encore peu traité.

Nous pensons que nos trois journées de travail vont d’abord nous permettre de voir sur quels sujets travaillent les chercheurs présents à ce colloque.

Nous allons faire connaissance, et certains d’entre nous resterons très certainement en contact. Nous ouvrirons ainsi la possibilité de recherches communes, à bâtir à plusieurs.

Et puis, une première façon, très concrète, d’aller au-delà du colloque est la valorisation de notre programme scientifique grâce à des publications. C’est un autre aspect important de la raison d’être d’un colloque. Plusieurs publications sont d’ores et déjà prévues :

  • Une publication dans la revue des Études Juridiques et Économiques « Azzaitouna ».
  • Une publication dans la collection Les numériques du CEPED / William MOLMY l’a évoquée avant moi.
  • Un livre aux Éditions Karthala qui regroupera quelques unes des communications abordant des questions de relations et cohabitations intergénérationnelles, solidarités privées et publiques, évolution du statut des personnes âgées dans un contexte de vieillissement démographique.
  • Un autre livre pluri-thématique dans la prestigieuse collection des Cahiers de l’Institut National des Études Démographiques (l’INED).

Je souhaite à présent remercier les personnes et institutions qui nous ont aidés à réaliser ce colloque.

En tout premier lieu, les 13 membres du Comité Scientifique. Je suppose que vous aviez tous remarqué que nous avions au sein du Comité des personnalités de renom, dont certaines sont parmi les meilleures dans les domaines qui nous préoccupent. Certains d’entre eux sont avec nous aujourd’hui : Michel LORIAUX, Béatrice LECESTRE-ROLLIER et bien sûr Mohammed BENJELLOUN et Mohamed ABDOUH. Merci à tous.

Par ailleurs, au nom de la partie française du Comité d’organisation, nous tenons à remercier chaleureusement pour leur partenariat financier, voire scientifique :

  • L’Ambassade de France au Maroc. Merci à Marcel ROYEZ, Conseiller pour les Affaires sociales qui représente l’Ambassade.
  • La Région Centre
  • L’Institut National des Études Démographiques (INED)

Grâce à ces trois partenaires, nous avons pu prendre en charge les frais de mobilité et d’hébergement de quelques participants n’ayant pas de financement.

Merci également à CNAV qui nous a offert des numéros de sa revue « Retraite et Société ».

Le colloque n’aurait pas pu se tenir, non plus, sans le soutien de l’université de Tours. Je remercie très sincèrement nos trois Doyens de Tours qui sont parmi nous : Madame Claude OPHELE que vous avez entendue il y a quelques minutes, Danielle PODER, directrice de l’IUT de Tours, et Bernard BURON, Doyen de la Faculté d’Arts et Sciences Humaines.

Je crois que leur présence montre le souhait de l’université de Tours de bâtir une relation institutionnelle à la fois forte et durable avec l’Université Moulay Ismaïl de Meknès.

Enfin, nous remercions sans compter le secrétariat local du Comité d’Organisation du colloque et en premier lieu Madame HIMEUR et les cinq doctorantes qui l’ont épaulée. Toutes ont fait un travail remarquable et nous leur en sommes particulièrement redevables.

Voilà j’ai fini, ou presque… Quelques mots relatifs à l’organisation du colloque :

Nous sommes actuellement dans cette belle salle des conférences, dans laquelle toutes les séances plénières se dérouleront, ainsi que la projection du film d’Ivan BOCCARA que nous proposerons demain midi. Lors des séances parallèles, nous nous rendrons à quelques mètres d’ici autour d’un patio facilitant les discussions entre nous, où vous trouverez les salles 1, 2 et 3. Par ailleurs, un espace informatique est mis à votre disposition à deux pas d’ici. Il faudra suivre les fléchages pour vous y rendre.

Nous vous remettrons tout à l’heure une petite fiche comportant quelques consignes relatives à l’organisation des séances et au dépôt de vos diaporamas.

Voilà, nous allons maintenant faire une pause. Nous allons débuter nos travaux scientifiques juste après pour une séance plénière qui sera présidée par Pierre SIGNOLES. Je lui laisserai donc le soin de vous présenter nos invités pour cette séance plénière.

Au nom du Comité d’Organisation, nous vous souhaitons un excellent colloque et remercions la Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales pour son accueil.

Merci de votre attention.

VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION DANS LES PAYS DU SUD

Famille, conditions de vie, solidarités publiques et privées... État des lieux et perspectives

ACTES DU COLLOQUE INTERNATIONAL DE MEKNÈS

Maroc 17-19 mars 2011