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Un faisceau de solidarité pour la prise en charge des vieilles personnes dans les pays du Sud

Augusta ANATA MAWATA , Laboratoire GEPECS-Université Paris Descartes, France, Tchad.

« Alors, il a trois filles. Il est riche.
Il ne va jamais mourir de faim. C’est un homme riche
 ».
Un enquêté

Cet article est extrait d’une thèse de doctorat intitulée « Age, retraite et protection sociale en Afrique ; les enjeux de la vieillesse dans les sociétés hors du cycle de vie ternaire ». Cette thèse a comme terrain d’enquête la ville de Ndjamena au Tchad. Quant à l’article, il est divisé en trois parties. La première montre en quoi la perspective du régime alimentaire est la plus pertinente pour traiter de l’accès à l’alimentation des vieilles personnes. La seconde traite des stratégies des femmes pour l’accès à l’alimentation des vieilles personnes. Il ressort de cette seconde partie le poids du faisceau de solidarité. La troisième discute de la portée heuristique du faisceau de solidarité pour l’analyse de la prise en charge des vieilles personnes dans les pays du sud.

Pour des raisons de confidentialité et de respect de l’anonymat des personnes interrogées, les noms mentionnés dans cet article sont fictifs.

I. Le régime alimentaire de la vieille personne

L’étude de l’accès d’une population à l’alimentation par l’approche régime alimentaire se distingue des approches statistiques ou médicales qui sont les plus rependues.

Ces dernières traitent la question de l’accès à l’alimentation en se considérant principalement les flux d’échange d’aliments, les quantités calorique ou les montants des dépenses financières affectés à l’alimentation dans un panier. Pour l’approche par les besoins nutritionnels essentiels, l’individu accède à l’alimentation s’il consomme l’équivalent de kilocalorie nécessaire à sa position dans l’étape de vie. La quantité de kilocalorie pour un adulte est de 2400, celle d’une enfant de 1200 et celle de la vieille personne de 1800. La vieille personne a besoin d’une quantité supérieur à un enfant à cause de ses caractéristiques physiques par contre ses besoins sont inférieurs à ceux de l’adulte à cause de con inactivité. On voit bien là ressortir la thèse de l’universalisation du cycle de vie ternaire des sociétés industrielles, si bien analysée dans « Age, retraite et protection sociale en Afrique ; les enjeux de la vieillesse dans les sociétés hors du cycle de vie ternaire ». L’universalisation du cycle de vie ternaire est cette tendance des politiques sociales a assimilé la vieillesse à la retraite, comme l’âge de vie au cours duquel l’individu est incapable de travailler, pris en charge par l’âge de vie adulte et disposant de peu de dépenses de toutes sortes (financières, énergétiques, familiales…). Or on voit bien qu’il existe une disparité des rôles et des rapports des vieilles personnes au travail comme le montre les enquêtes de terrain et que la vieillesse-retraite est intrinsèquement liée à la société industrielle.

Ces approches sont porteuses des limites suivantes.

D’abord, elles cachent des disparités et ne renseignent pas sur les quantités et les qualités des aliments et sur le sentiment de satiétés et le goût des individus. Ainsi, dans plusieurs études sur l’alimentation à l’instar des enquêtes statistiques sur la consommation (ECOSIT au Tchad), le silence est fait sur l’aspect satiété des bénéficiaires ainsi que les aspects qualité et quantité des aliments. En poursuivant leur logique, la question de l’accès à l’alimentation se résolverait par la prise de gélule condensant les quantités nutritionnelles nécessaires.

Ensuite elles ne renseignent pas sur les acteurs de l’accès de la personne à l’alimentation. Or cette dimension est capitale dans un contexte ou l’individu est enchâssé dans un réseau de solidarité pour l’accès à ses nécessités. En effet, une vielle personne qui fait elle-même sa cuisine à partir de ses propres moyens financiers dispose d’un accès à l’alimentation différent de celle qui bénéficie de la solidarité de ses collatéraux au chômage et de ses descendants exerçant des activités salariales.

Enfin elles posent comme homogènes une diversité de comportements alimentaires.

L’approche en termes de régime part de la consommation effective des populations et de leurs représentations et pratiques par rapport à cette consommation. Elle est basée sur une enquête de terrain effectuée auprès d’une vingtaine de vieilles personnes à N’Djamena. On distingue ainsi 4 types de régimes. Il s’agit du « régime convenable », du « régime de pacha », du « régime médiocre » et du « régime de survie ».

Le « régime de Pacha » est celui des vieilles personnes ayant des revenus élevés ou de celles des alliés des personnes disposant des revenus élevés.

Le « régime convenable » est celui qui est posé comme acceptable et permettant de soutenir son corps. Il est considéré comme le minimum par les populations au Tchad. C’est le « bon exemple » si on se réfère aux typologies de Boltansky. C’est celui qui vient automa-tiquement à l’esprit des individus comme le nécessaire. Cependant, il ne constitue pas toujours le régime de la majeure partie de la population au Tchad.

Le régime médiocre est celui qui permet de maintenir en vie les attributs physio¬logiques et qui doit tendre vers le régime convenable.

Le régime de survie est celui qui permet de maintenir en vie les attributs physio¬logiques afin d’éviter la mort.

Le régime convenable

Le régime convenable est composé de menue varié et d’une fréquence d’au moins trois repas journalier.

Le régime convenable

C’est le régime de M. Djamal de la part de sa bru cadre dans le secteur privé et de son fils haut cadre dans l’administration publique. Selon cette belle fille : « mon beau-père mange tout ce que nous mangeons, nous ne l’oublions pas. » Ce menu correspond au menu du ménage.

C’est aussi le régime de M. Nassaryngar de la part de sa fille employé dans l’adminis-tration publique et de son gendre haut cadre dans l’administration publique.

Le régime de « pacha »

Ce régime comporte trois repas journaliers et des extras. Les extras sont des aliments qui ne sont pas inclus dans le menu général. Ils constituent des aliments tels que les cacahuètes, les dates, le thé ou café, les pois de terres et autres gâteaux. Ces aliments permettent aux vieilles personnes d’avoir une sociabilité alimentaire qui consiste en l’accueil des amis et des parents et des dons.

La vieille personne peut dans ce cas avoir quelque fois un menu plus diversifié et plus prestigieux que celui de la famille.

C’est ainsi que M. Djimsakra reçoit de sa fille cadre de Banque un menu qui le menu familial complété d’un extra ou quelque fois un menu différent de celui de la famille. C’est le régime de M. Martin de la part de sa fille cadre dans l’administration privé et de son beau-fils cadre dans l’administration publique. Selon cette dame : « Quand on prend de l’âge on devient capricieux alors j’essai de veiller à satisfaire certains goûts de papa. » C’est aussi le menu de M. Douniahalou de la part de sa fille, grande commerçante et de son gendre cadre moyen dans l’administration. Selon cette dame : « quand on vieillit, on a besoin de vitamine. Par conséquent, il faut à papa certains aliments, pas nécessaire à tout le monde. »

Selon Mme Sy qui apporte des fruits à son père : « Je sais qu’il adore les fruits et qu’il tenait à en manger à chaque repas. Alors j’essaie de na pas déroger à la règle ».

Régime de Pacha

Le régime médiocre

Il est composé de menu répétitif, non diversifié et sans extra.

C’est celui de M. Danan de la part de sa bru vendeuse de détergent et fruits et de son fils tous deux employé de l’administration publique.

C’est aussi, le menu de M. Sadji que lui apporte sa fille vendeuse de légume au marché, épouse d’un sous-officier à la retraite. Ce repas a comme objectif de remplir l’estomac de la vieille personne.

Le régime de survie

Ce régime est composé de menu répétitif, non diversifié, sans extra et avec des ruptures. Il est dénommé ainsi car son objectif est de maintenir en vie la vieille personne.

C’est celui de M. Sou de la part de sa bru vendeuse de bili-bili [1] et de son fils employé dans l’administration publique. Ce menu est aussi semblable à celui que M. Ngaba reçoit de la part de l’épouse de son neveu employé dans l’administration publique. C’est aussi le menu de M. Adoum de la part de sa fille vendeuse de billi-billi et de son beau-fils au chômage.

Les ruptures constatées s’expliquent par des cas d’urgence qui fait surseoir à l’alimentation ou encore par un engagement relâche dans le système solidaire. Les cas d’urgence sont entre autre la maladie d’un membre de la famille, en l’occurrence d’un enfant, la participation à une cérémonie [2], la scolarisation des enfants ou simplement le manque de moyen financier. Selon Mme kadjida : « je ne peux pas donner de la nourriture tout les jours à mon beau père. Parfois quand un enfant tombe malade, il faut l’emmener à l’hôpital et on ne mange pas à la maison. Donc là on ne peut rien lui donner. Parfois, il faut payer les uniformes d’école, acheter un livre. Ces jours là je ne lui donne rien. Mais quand il y a un peu d’argent, je lui fais la bouillie ».

L’étude des régimes alimentaires débouchent sur plusieurs conclusions. C’est la femme qui fournit directement la nourriture à la vieille personne, l’homme ne fournit que les moyens financiers dans le cas échéant. Plus les liens familiaux sont proches et plus le régime alimentaire est diversifié et intègre le goût de la vieille personne. Plus les alliés disposent des moyens financiers conséquent et meilleur est le régime proposé.

II. La stratégie des dépenses des femmes

La femme est donc au centre de l’accès à l’alimentation de la vieille personne. Or elles disposent des moyens limités face à des besoins illimités. Elles mettent donc sur pied des stratégies qui consistent à n’assurer que les dépenses jugées prioritaires parmi les multiples. Ceci revient à choisir entre les dépenses les plus importantes et urgentes et le moins importantes. On distingue ainsi trois niveau dans le classement. L’alimentation est en premier rang, en second rang ou en troisième rang dans les stratégies des dépenses des femmes. Ce classement est appelé à être affiné ultérieurement.

1 L’alimentation de la vieille personne dans les derniers rangs

L’alimentation des vieilles personnes est dans les derniers rangs de priorité et importance des dépenses de la famille collatérale par alliance, telle que les petites cousines par alliance, les belles-sœurs et les petites nièces par alliance. L’alimentation de la Vieille personne est rétrogradée à un autre rang dans les priorités par le soin et l’éducation des enfants et le loyer.

Selon, Madame Sara : « vous voyez, j’ai beaucoup de charge, j’ai 5 enfants à nourrir, à envoyer à l’école et à soigner. Par ailleurs, mon mari ne travaille pas, il est pauvre moi je me débrouille avec le commerce. Donc, on envoie ce qu’on peut à mon beau-père. Quand il y a un peu d’argent, on pense d’abord à ce qu’on peut, à l’école, à la santé et à la nourriture ». Selon Mme Dina : « d’abord, je pense au loyer surtout quand je fais un peu de bili-bili. Il ne faut pas que le propriétaire nous jette à la rue. Ensuite, je garde un peu pour la nourriture et ensuite pour l’école. Pour les soins je ne garde rien, mais je me débrouille toujours quand cela arrive. Quand il y a en grande quantité je donne à mon oncle ».

La distance géographique est aussi un élément renforçant la relégation de l’alimen¬tation de la vieille personne au dernier rang des priorités. Selon Mme Kamda : « vous voyez bien qu’il n y a pas assez de nourriture. Je ne peux donc pas divisé en plusieurs parties [3]. Je fais un seul plat et ceux qui sont là le mangent. Sil il faut que je coupe en 10 morceaux, il y en aura pas pour tous pas beaucoup diviser. Donc quand il n y rien, il n y a rien. Mon beau père ne peut pas à lui avoir de la nourriture tout seul ».

L’accueil de plusieurs invités relègue l’alimentation de la vieille personne au dernier rang. Selon Mme Adoum : « Aujourd’hui, on a reçu beaucoup de visites, et il y a beaucoup de personnes. Je ne peux plus beaucoup diviser, il n aura plus. Par conséquent, je ne peux rien envoyer à l’oncle ».

2 L’alimentation en seconde position

C’est le cas des descendantes directs par alliance ou encore le cas des collatérales. Selon Mme Koulo : « bien sur que j’envoie de la nourriture à mon beau- père. Cependant, c’est après le soin et l’alimentation des enfants. Les mois où un enfant tombe malade, je ne peux rien lui envoyer. ». Mme « Awada : « je lui envoie de la nourriture quand, la scolarité est payée, les soins ».

Selon Mme Kamiss : « d’abord, il faut penser au soin des enfants, au loyer et ensuite à la nourriture de la maison. Dans la maison, il y a l’oncle de mon mari qui mange avec nous ».

3 L’alimentation en première position

C’est le cas dans la stratégie des descendantes directes et des brus issues d’un mariage endogamique. L’alimentation est ainsi en première position dans les stratégies des descen-dantes directes, de la bru issue d’un mariage endogamique et des nièces auprès desquelles la vieille personne a joué le rôle de père.

Selon Mme Ildjima : « je pense à la nourriture de tout le monde, dont celui des parents, à savoir mes beau parents. Et ensuite, au soin sanitaire, à l’école. »

Mme Soug : « je pense à l’alimentation de tous et ensuite, au loyer et au soin ». Selon Mme Yoadoumadji : « quant tout le monde a à manger, je suis rassuré. Et ensuite, on peut voir les autres choses. Ce tout le monde c’est les enfants, papa…. ».

Selon Mme Kemneloum : « je donne à manger à papa, je soins les enfants et je pense à leurs écoles. Mes vêtements, mes sorties et autres viennent après. Quand on a toutes ces charges, on ne fait pas grand-chose ».

La position de l’alimentation de la vieille personne dans la stratégie des dépenses des femmes

Il ressort de ces différentes stratégies que plus les liens de parenté sont proches et plus la vieille personne apparaît en première position dans les stratégies de dépenses. C’est ainsi que l’alimentation occupe le premier rang des filles (descendantes) des Vieilles personnes.

L’alimentation de la vieille personne apparaît en premier rang chez les femmes auprès de qui la vieille personne a joué un rôle de père. C’est notamment le cas des nièces et des brues issues des mariages endogamiques.

L’endogamie est un mariage entre des conjoints de même groupe social (parenté, territoriaux, caste, professionnel). Dans un tel mariage, la bru est en contact avec son beau-père depuis longtemps souvent depuis son enfance. Ces occasions de proximité ont favorisé des dons de la vieille personne à l’égard de cette femme. Le mariage endogamique très souvent s’explique aussi par ces soucis de dons et contre-don. « Si tu épouses cette femme, est-ce-qu’elle pourra nous laisser venir chez toi ? Est ce qu’on pourra encore manger la boule chez toi ? Sera-ton bien accueillie ? ». Tels est grossomodo, la critique de la belle famille suite aux intentions de mariage exogamique d’un homme. Or, dans un contexte d’endogamie les réactions sont les suivantes : « c’est le meilleur choix. On est chez nous. Tu es allé vraiment là où il faut aller. »

L’alimentation occupe le second rang des collatéraux et des parentes par alliance. C’est notamment le cas des brus d’un mariage exogamique, des collatéraux et des parents par alliance. Elles agissent dans ce cadre sous les ordres d’une tierce personne à savoir le mari pour les belles filles et parents par alliance. Les collatéraux ont bénéficié des dons de la vieille personne mais d’une moindre mesure que les descendantes directes les brus endogamiques.

L’alimentation est au dernier rang des collatéraux de troisième degré et des collatéraux par alliance. Ces femmes n’ont pas de contacts avec de la vieille personne. Elles agissent sous les directives de leurs époux qui ont bénéficié de faibles dons de la part de la vieille personne.

Les solidarités alimentaires dont bénéficient les vieilles personnes constituent donc des contre-dons.

III. Le faisceau de solidarité

Nous appelons faisceau de solidarité, ce dynamisme entre don et contre-don. Le faisceau de solidarité est un ensemble d’échange entre le bénéficiaire actuelle et le donataire de la solidarité. Ces échanges sont constitués des pratiques solidaires, des dons matériels (scolarité, soins médicaux, alimentation), des services (visites familiales en cas de maladie, une douche prise, une cuisine, un sourire, des conseils). Le terme faisceau de solidarité fait référence au faisceau lumineux qui désigne un ensemble de rayons lumineux ayant une seule source. Dans le cas présent, les échanges entre la vieille personne et ses alliés représentés schématiquement ont la forme d’un faisceau lumineux ou la vieille personne est la source vers laquelle se dirige divers flux.

Le faisceau solidaire permet de comprendre l’insécurité sociale des vieilles personnes disposant d’une famille, de limiter la thèse de la modernisation et de comprendre l’impact des politiques sociales sur la solidarité.

1 l’insécurité sociale des vieilles personnes disposant d’une famille

Le faisceau solidaire permet de comprendre l’insécurité sociale des personnes disposant d’une famille.

En effet, ces vieilles personnes sont celles qui n’ont pas des personnes ayant bénéficiées de leurs dons à N’Djamena ou celles qui n’ont pas eu l’occasion d’octroyer des dons à leurs alliés aux moments opportuns. Le premier cas, est celui des vieilles personnes ayant des alliés immigré dans d’autres villes ou hors du Tchad ou des alliés décédés. En effet, la législation ne considère pas les parents comme ayants-droit, par conséquent lorsque le travailleur est affecté quelque part, il y va sans ses parents.

On distingue deux situations qui contribuent à l’apparition du second cas. La première est lorsque la personne n’a pas été en contact avec sa famille tout au long de sa vie professionnelle. Il s’agit des personnes ayant exercé hors du Tchad ou dans des régions éloignées de leurs régions de naissance. M. Mandja a rejoint un mouvement armée de passage dans son village. Après sa blessure, il se retrouve à N’Djamena où vivent plusieurs de ses frères, neveux et nièces. N’ayant jamais eu de contact avec ces derniers, ils ne bénéficient d’aucune solidarité particulière de leur part. M. Hassane a immigré depuis sa jeunesse au Nigéria. A son retour à N’Djamena, il ne bénéficie de la solidarité d’aucun de ses alliés et vit de mendicité.

La seconde situation est l’exercice d’un emploi nécessitant une absence de contact avec les alliés. M. Djamal a exercé pendant longtemps à un poste nécessitant une impartialité dans la prise des décisions. Par peur de l’emprise et pression de la famille, les contacts avec cette dernière lui étaient interdits. C’est ainsi qu’il est logé dans un quartier administratif, une zone loin de ses alliés, avec garde du corps à l’entrée er visite sur rendez-vous. A la retraite, il doit quitter son logement, sa pension ne tombe que rarement et se retrouve errant et mendiant dans la ville.

2 Faisceau solidaire et théorie la modernisation

Contrairement aux théories de la modernisation, nous constaterons que l’urbanisation est facteur de solidarité et que la ruralité est destructrice de solidarité.

L’urbanisation motrice de solidarité

Le faisceau de solidarité permet de nuancer les thèses d’inspiration parsonienne de la modernisation de l’urbanisation comme agent de relâchement des solidarités. La théorie de la modernisation pose que « le statut social des personnes âgées et le soutien dont elle bénéficient régressent sous l’effet de l’industrialisation et de l’urbanisation. Cette notion, formalisée par Burgess puis par Cowgill, met en jeu deux propositions majeures : premièrement, la prévision d’une dégradation du « sort » des personnes dans les pays pauvres, à mesure que les sociétés industrialisées et en développement continuent de se moderniser ; deuxièmement, une interprétation et une explication des dysfonctionnements et du recul constatés au niveau du soutien apporté par les familles à leurs membres âgés. Ceux deux propositions ont joué, et jouent encore dans certains domaines, un rôle essentiel dans l’orientation des débats et des points de vue sur l’évolution de la situation des seniors à la suite des mutations sociales » (Malcolm Johnsonn, 2001).

Bien avant, Balandier (1955) s’est déjà fait l’écho de l’impact de l’urbanisation sur les solidarités familiales : « Nous pensons que le phénomène déterminant, en milieu urbain, est la destructuration (ou l’altération) du cadre familial à l’intérieur duquel s’inscrit l’individu, même lorsque celui-ci maintient des relations avec son groupement d’origine. Les structures de la parenté restent, en Afrique centrale, surtout après la réduction du nombre et de l’efficacité des associations spécialisées, l’ensemble social qui définit et régit les groupements On constate au contraire que l’urbanisation tend à renforcer et à créer la solidarité et cela à travers deux mécanismes. Le premier est la multiplication des biens de consommation. Le second est le faible nombre de personne disposant de ressources qui permettant l’accès à ces biens ».

La plupart des enquêtes concernant les solidarités intergénérationnelles dans les pays du sud que nous avons consultées confirment cette détérioration des échanges au profit des parents par rapport à l’ancien temps. « The informants described the erosin of the extended familly and the decline of monetary transferts. As one said, « now every body eats in their corner » (meaning home and there is less sharing). The level of the support proveded by adult children has declined…the older repondents frequently remarked that the support they received is insufficent (there is) an increasing of non-support (and a) decreased capacity to provide support ». (Isabella Aboderin, 2006).

Néanmoins il faut relever quelques critiques avancées par rapport à ce constat de détérioration de la solidarité dans le temps. La première est que l’idéalisation de l’ancien temps caractérisée par un meilleur rapport d’échange entre génération découle plus d’une propension naturelle à l’idéalisation du temps passé que d’une expérience d’une meilleure solidarité entre enfants et parents comme l’a si bien révélé Bourdieu.

Le faisceau de solidarité pose que la solidarité est fonction des dons antérieurs lesquelles découlent de deux éléments : Le premier est la multitude et la diversité de biens et services dans la société. En effet, vivre à N’Djamena comme dans toutes villes suppose l’adoption d’un mode de vie requérant la consommation de divers biens tels que la scolarisation, les soins sanitaire, le vêtement, le logement, les loisirs, les services administratifs [4].

Le second est le fait que la vieille personne s’est retrouvée à un moment dans une situation d’unique donataire. Les politiques de l’emploi font du travailleur [5] l’unique pour-voyeur des moyens permettant l’accès à ces consommations. En effet, c’est le salaire qui permet l’accès à ces biens et services rencontrés en ville. A cela s’ajoute le fait que pendant longtemps c’est l’exercice d’une activité salariale rendait éligible à l’accès à certains droits sociaux [6]. Par conséquent, le travailleur salarié se trouve à être la seule personne capable de rendre ces services à plusieurs personnes. Il était donc à la source du faisceau avec des flux de solidarités centripètes.

La ville est ainsi le lieu où l’individu se retrouve dans une situation où il a la capacité et l’opportunité d’offrir des biens à d’autres personnes. Or cette position ne date que de l’époque de la construction des villes. Bien avant la construction des villes, les règles de répartition de biens dans une société et le nombre des biens étaient différents, comme c’est le cas actuellement dans les zones rurales.

Moindre solidarité dans les zones rurales

En posant le lien entre urbanisation et baisse de la solidarité au profit des vieilles personnes, la théorie de la modernisation pose implicitement aussi une plus forte solidarité dans les zones rurales. Le jeu du faisceau solidaire permet de limiter cette thèse.

Le rôle de la quantité de biens dans une société et les règles d’accès à ces biens explique que le faisceau solidaire n’existe pas dans les sociétés rurales, donc une moindre solidarité entre individu. En effet dans ces sociétés, les besoins des individus sont satisfaits par divers canaux relationnels rendent ainsi inutile le poids d’un seul pourvoyeur de don. Si nous prenons par exemple, la nécessité alimentaire, nous constatons que l’individu peut y accéder chez n’importe quel membre du village ou qu’il dispose d’une large gamme de moyens pour y faire face [7].

Par ailleurs, il existe très peu de besoins qui ne puissent être satisfait que par l’activité d’un seul acteur. Comme le dit le proverbe « L’éducation est assurée par le village tout entier ». L’accès à l’initiation événement central dans l’acquisition d’un statut social est universel. Les initiations bien que requérant la responsabilité d’un homme et d’une femme est accessible à tous garçons non-initié [8] sans distinction de peuple, d’âge, de ressources financières au moment venu. Par ailleurs, tout ancien initié participe aux activités d’initiation.

Le seul lien individuel ou de partenariat est celui qui lie le parrain [9] d’initiation à son initié. Bien que les activités initiatiques sont classés secrets, il ressort de certaines informations que ce parrain est celui qui prend en charge cet initié, pourvoit à ses nécessités biologiques et assure sa sécurité au cours des rites initiatiques. Il est donc le seul à être dans une relation de pourvoyeur de solidarité par rapport à un autre. Ce qui explique la solidarité dont bénéficie le parrain de la part de son initié tout de long de l’existence de ce dernier. Cette relation est semblable à celui existant entre la vieille personne et les alliés membres de son faisceau solidaire à N’Djamena.

L’inopérationnalité du fuseau-solidaire dans les zones rurales est à l’origine des conflits entre les habitants de N’Djamena et les ruraux.

Les N’Djamenois engagés dans un dynamique de don et contre-don, ne comprennent pas l’attitude des ruraux caractérisé par une faiblesse de solidarité notamment au profit des vieilles personnes. C’est ainsi qu’ils traitent ces ruraux « d’irresponsables, de sans-cœur et d’égoïste ».

Par contre, les ruraux conscients de la pratique solidaire des urbains ont tendance à s’adresser à eux en cas de besoins. C’est ainsi que Mme Ildjima mère de 5 enfants adultes vivant dans son village est prise en charge par sa nièce qui vit à N’Djamena. Cette dernière la soigne en cas de maladie et envoie de temps en temps de l’argent pour ses besoins alimentaires. En matière d’habillement, elle lui envoie ses vieux habits ou le lui achète. Il en est aussi de M. Kaga qui est pris en charge par son petit frère de N’Djaména, malgré la présence de ses enfants grands cultivateurs. M. Sadre en cas de maladie s’adresse à sa petite-nièce qui vit à N’Djamena et non à ses enfants qui vivent avec lui dans le même village.

Ce poids du fuseau-solidaire dans les villes permet aussi de nuancer l’hypothèse qui explique les déséquilibres des échanges entre zone urbaine et rurale par la pauvreté de cette dernière. Or il semble que ce qui renforce cette dépendance est surtout le fait que les zones urbaines disposent d’un ensemble de pratiques de solidarité notamment en ce qui concerne les biens manufacturiers.

Le poids des faisceaux solidaires remet aussi en cause certaines analyses sur les répercussions de l’exode rural sur la condition de vie des vieilles personnes. Selon, ces thèses l’exode rural serait à l’origine de la détérioration des conditions de vie des vieilles personnes. Et cela parce que les jeunes en charge de la vieille personne se retrouvent en ville et qu’à cause de l’acquisition des valeurs d’individualisme en ville oublient la prise en charge des vieux parents restés au village. Effectivement l’exode rural influence négativement sur les conditions de vie des vielles personnes. Mais cette détérioration des conditions de vie est beaucoup plus le résultat d’une baisse de la productivité [10] des vieilles personnes que des échanges dont elles seraient bénéficiaires. En effet, dans ces sociétés, les individus valides vendent leur force de travail à ceux dans le besoin tels que les propriétaires de grand champ et les vieilles personnes. En quittant les villages, les jeunes contribuent à une rareté de main d’œuvre sur le marché, occasionnant ainsi la baisse de la productivité.

Par ailleurs, cet exode rural est corollaire à d’autres facteurs (changement climatique, surproduction des terres, baisse des espaces de production…) à l’origine de la baisse de la productivité des vieilles personnes.

Au contraire le faisceau solidaire permet de faire l’hypothèse d’une hausse de la solidarité au profit des vieilles personnes des zones rurales avec l’exode rural. Par un effet de mimétisme des habitudes urbaines, les nouveaux arrivants acquièrent ainsi les pratiques urbaines dont la solidarité avec les alliés. Ils envoient ainsi des biens et des moyens financiers à leurs alliés restés au village. Lorsque leurs situations financières le permettent, ils font venir leurs alliés à N’Djamena.

Faisceau de solidarité et politique publique

Le jeu du faisceau-solidaire conduit à faire l’hypothèse de la disparition de la solidarité avec la diffusion des politiques publiques. En effet, ces politiques publiques obstruent la possibilité d’un individu à faire des dons à d’autre donc de profiter d’un contre-don dans le futur.

Ces politiques sociales sont essentiellement basées sur l’individu et ont comme ambition de mettre à la disposition de l’individu une multitude de service gratuitement d’une part et pose la consommation de ce service comme un droit de l’individu et non comme un don [11] d’une tierce personne. Comme Beck (1986) l’a notamment souligné, « L’individualisation est un processus à travers lequel, les principales institutions de la société comme l’éducation, les droits sociaux, les droits politiques et civiques, mais aussi les opportunités de participation au marché de l’emploi ou aux processus de mobilité sociale sont orientés désormais vers l’individu et non plus vers les groupes ou les familles ». Bien que le financement de ces politiques se fasse sur des ressources des travailleurs, l’interface que constituent les institutions de sécurité sociale conduit à ce que les bénéficiaires ne s’en rendent pas compte. Il se sentira redevable de personne. Ce sentiment sera renforcé par le fait que ces biens et service soient posés comme un droit. Ce constat a été fait par Pierre Rosanvallon (1992) pour les sociétés industrielles à cycle de vie ternaire. Il note que : « l’État-providence, comme agent central de redistribution et donc d’organisation de la solidarité, fonctionne comme une grande interface : il se substitue au face à face des individus et des groupes. Du même coup, il se présente pour ces derniers comme une donnée, un système autonome et indépendant d’eux, alors qu’il ne résulte dans fonctionnement financier que de l’interaction de l’ensemble des prélèvements et des prestations affectant chaque individu. Coupée des rapports sociaux réels qui la structurent, l’organisation de la solidarité que cet État-providence met en place devient plus abstraite. L’État-providence procède mécaniquement à un véritable brouillage des rapports sociaux. C’est en ce sens que l’on peut parler d’une solidarité mécanique. Dans ces conditions, les revendications d’individus et de groupes pour réduire ou limiter leurs contributions financières peuvent être totalement disjointes du sens social de leurs effets. Développement des interfaces et multiplication des effets sociaux pervers s’engendrent ainsi réciproquement. L’interface est producteur d’irresponsabilité et de retrait social ».

Conclusion

Nous avons donc décrit le faisceau solidaire qui est le jeu entre don et contre-don résultant de la ville qui suppose la consommation d’une diversité de biens et service et la présence d’un petit nombre de personne susceptible de permettre l’accès à ces biens. Ce faisceau solidaire permet de comprendre l’insécurité alimentaire des vieilles personnes ayant de la famille et remet en cause les conclusions de la théorie de la modernité. Il peut donc être appliqué pour comprendre la plus en charge générale de la vieille personne dans les pays du sud.

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[1] Boisson locale fabriquée par les femmes ayant les revenus les plus bas du pays

[2] Contribuer pour un cas de décès ou de maladie.

[3] Au Tchad, il est convenu que la sensation de satiété est plus vite atteinte lorsque les personnes mangent en groupe. Par conséquent, une même quantité d’aliment consommé en groupe permet d’atteindre plus facilement la satiété que divisé en plusieurs part individuelle.

[4] Nous avions vu au II.1.2 que N’Djamena est une ville ou l’individu est fortement exposé à des rites requérant la participation des membres du lignages.

[5] En parlant du travailleur, nous nions pas que les femmes puissent aussi bénéficier des contre-dons. Elles en bénéficient aussi mais surtout à partir des dons accessibles par moyens non financiers.

[6] Pendant longtemps, l’école, les hôpitaux par exemple n’étaient ouverts qu’aux enfants d’anciens combattants ou au personnel de l’administration coloniale.

[7] Les enfants dès 6 ans organisent des sorties pour la cueillette des fruits sauvages, chassent de petits gibier. Ils bénéficient des échanges de poissons avec des pécheurs.

[8] Cette règle fait que les personnes qui ne veulent pas être initié quittent la région d’initiation au moment des initiations.

[9] Dans certaines société, notamment chez Sara, le parrain d’initié est dénommé mot à mot mère d’initiation (kon n’do). Cette dénomination montre toute les tâches affectées à ce dernier par rapport à l’initié. La mère de l’initié s’occupe de son initié comme une mère de son bébé.

[10] La baisse de la productivité est aussi le résultat du changement climatique et du faible gain financier de l’activité agricole.

[11] Nous avons vu au V.3.4 qu’amener à l’hôpital était perçu comme un signe d’affection et non comme un acte naturel.

VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION DANS LES PAYS DU SUD

Famille, conditions de vie, solidarités publiques et privées... État des lieux et perspectives

ACTES DU COLLOQUE INTERNATIONAL DE MEKNÈS

Maroc 17-19 mars 2011