Résumé : L'avortement non médicalisé peut être évité, mais demeure pourtant une cause importante de morbidité et de mortalité maternelles dans la plupart des pays en développement. Ces dix dernières années, l'Organisation mondiale de la santé a élaboré une méthodologie pour estimer l'incidence régionale et mondiale de l'avortement non médicalisé. Les estimations fondées sur les chiffres pour 2000 indiquent que 19 millions d'avortement non médicalisés se produisent chaque année, c'est-à-dire qu'une grossesse sur dix s'est terminée par un avortement non médicalisé, soit une proportion d'un avortement non médicalisé pour environ de sept naissances. La quasi-totalité des avortements non médicalisés ont lieu dans le monde en développement. En Amérique latine et aux Caraïbes, 3,7 millions d'avortements non médicalisés sont réalisés chaque année, avec un taux d'avortement de 26 pour 1000 femmes en âge de procréer, soit près d'un avortement non médicalisé pour trois naissances vivantes. L'Asie a le taux le plus faible d'avortement non médicalisé, 11 pour 1000 femmes en âge de procréer, mais 10,5 millions d'avortements non médicalisés s'y produisent chaque année, presque un avortement non médicalisé pour 7 naissances vivantes. Pourtant, àl'exception de l'Asie Orientale oú la plupart d'avortements sont sûrs et accessibles, l'Asie a un taux d'un avortement non médicalisé pour 5 naissances vivantes. En Afrique, 4,2 millions d'avortements sont effectués chaque année, avec un taux d'avortement non médicalisé de 22 pour 1000 femmes, soit un avortement non médicalisé pour 7 naissances vivantes. En contraste, les pays développés montrent un avortement pour 25 naissances vivantes.
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