Résumé : Cette étude a mesuré la proportion des décès par avortement dans la mortalité maternelle globale et a calculé la sous-estimation de la mortalité maternelle. Nous avons examiné 807 certificats de décès de femmes âgées de 12 à 50 ans mortes en 2001 dans deux sites d'environ 1,5 million d'habitants chacun dans l'État de Morelos (surtout rural) et la municipalité de Nezahualcóyotl (principalement urbaine) dans l'État de Mexico. Les décès ont été classés comme formels, possibles et non maternels. Enfin, nous avons identifié les décès par avortement et calculé la sous-estimation de la mortalité maternelle. Sur 326 décès maternels possibles, 5 cas étaient mal classés : un fausse couche et quatre décès maternels non imputables à l'avortement. Sur les 32 décès maternels enregistrés, quatre cas étaient mal classés, se rapportant en fait à des avortements du deuxième trimestre. Aucun décès par avortement n'avait été enregistré officiellement à Morelos ni à Nezahualcóyotl, portant à 100% la sous-estimation globale de la mortalité par avortement. Les avortements ont provoqué 13,5% des décès maternels. La sous-estimation de la mortalité maternelle était de 13,5%, supérieure à Morelos (21,7%). Il n'y avait pas de décès maternels non enregistrés à Nezahualcóyotl. L'avortement non médicalisé demeure une cause importante de mortalité maternelle, même si les décès pendant le premier trimestre semblent diminuer. Nous avons identifié la violence familiale comme responsable de nombreux décès de femmes enceintes et de jeunes mères, et deux suicides liés à l'avortement, et nous pensons qu'ils devraient être reconsidérés comme décès maternels indirects. La classification erronée des décès par avortement au deuxième trimestre comme décès maternels dus à d'autres causes entrave leur prévention.
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