Résumé : Depuis trente ans, le Gouvernement et les institutions sanitaires reconnaissent que l'avortement non médicalisé est un important problème social et de santé publique au Mexique. Bien que dans tous les Etats, le code pénal définisse au moins un cas d'avortement légal, l'accès aux services d'interruption de grossesse est restreint pour les femmes dans tout le pays.En août 2000, l'Assemblée législative de Mexico a réformé le code pénal pour y inclure davantage de cas où l'avortement est légal et l'assortir d'une réglementation garantissant l'accès à des services d'avortement légal en cas de viol ou d'insémination forcée. En janvier 2002, la Cour suprême mexicaine a confirmé la constitutionnalité des réformes. Cet article décrit un projet de collaboration entre Ipas Mexique et le Département de la santéde Mexico pour fournir des avortements légaux en cas de viol et s'assurer que les victimes de violences sexuelles disposent de services complets de santé. Il décrit un modèle de soins introduit dans 15 hôpitaux publics généraux et de santé maternelle et infantile á Mexico grâce à un programme d'ateliers et de cours de sensibilisation multidisciplinaire sur les violences sexuelles et l'avortement légal. Peu de prestataires de soins de santéont suivi une formation préalable sur les services destinés aux victimes de violences sexuelles, ou sur l'avortement. Les participants aux ateliers étaient prêts à participer à des services d'avortement légal pour les victimes de violences sexuelles pour autant qu'ils reçoivent un soutien institutionnel solide.
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