Résumé : Au Nicaragua, l'avortement n'est autorisé que pour sauver la vie de la femme. En 2002, le pouvoir législatif examinera des amendements du code pénal qui changent les peines infligées pour avoir subi ou pratiqué un avortement illégal et la réglementation sur les avortements légaux. Dans un contexte trés médiatisé et face au débat entre les groupes pour la santéet les droits des femmes et un mouvement puissant voulant interdire tous les avortements, les professionnels médicaux ont influencé la loi et la politique. En mai 2001, la Société nicaraguayenne d'obstétrique et de gynécologie a présenté les résultats d'une étude auprès de 198 obstétriciens-gynécologues sur le projet de loi régissant l'avortement thérapeutique et les conséquences médicales et éthiques des avortements thérapeutiques. A l'exception de neuf d'entre eux, les 198 participants à l'étude, qui représentaient 76% des obstétriciens-gynécologues au Nicaragua, pensaient qu'il ne fallait pas pénaliser l'avortement thérapeutique; pour plus de 90%, l'avortement thérapeutique était parfois nécessaire pour sauver la vie de la femme. Certains soutenaient également la réforme autorisant l'avortement en cas de viol ou de malformation ftale. Ces résultats ont pondéré les déclarations de l'Association médicale nicaraguayenne, dominée par l'Eglise et les législateurs et groupes anti-avortement, affirmant que l'avortement thérapeutique n'était plus nécessaire grâce á la médecine moderne. L'élection de politiciens opposés á l'avortement á de hautes fonctions au début de 2002 a créé un formidable défi pour le débat sur le projet de révision du code pénal.
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